Le réveil avait était difficile pour tout le monde. À notre troisième jour d'aventure nous avions déjà senti l'angoisse des plus faibles. Je ne me forçais pas pour avouer à ceux-ci leur manque de motivation. Les jeux n'avaient à peine commencer qu'un candidat avait mal à la tête, que sera la suite si les autres continuaient ainsi ? À force on se demandait la raison de leur présence sur cette île. J'aurais chassé, même juste des crabes de mer, mais sans feu nous n'irions pas bien loin. Certains avaient fait des tentatives, même désastreux, nous gardions espoir de jours meilleurs. Après tout, comment se battre sans nourriture chaude ? Aucune. J'osais espéré que mon escapade avec Mathieu sera efficace. Au lever du jour, nous avions décidé de partir en jungle pour trouver divers aliments. Canne à sucre, fruits et même des objets dissimulés par d'anciens habitants. Notre recherche était vaste, après tout, nous avions besoin de tout. "On y va ?" demandais-je au blondinet qui rangeait tranquillement ses affaires pour la plupart assez propres. Je le regardais d'un seul œil l'autre observait avec envie les parties de la jungle que nous avions déjà espéré. Qu'était-ce magnifique que découvrir cette île qui cachait tant de choses. Je me souviens encore de la fois où nous sommes partis à la recherche de l'eau et où, à la place, avions découverts un endroit paradisiaque que nous cachions. Il était à nous, pas aux autres et je n'aimerais pas qu'un autre candidat s'installe dans notre refuge de fortune où nous pensions avec mélancolie au jeu et à notre vie extérieure.

Il accepta d'y aller maintenant. Je lui lançais un clin d’œil et lui montrais de la main la partie gauche de l'île. Celle que personne n'avait jusqu'à là explorer. Plus dangereuse aux premiers abords, nous entendions des bruits d'animaux. Souvent d'oiseaux et de singes à cette partie-là. Sans lui demander plus, nous partîmes sans attendre avant que le soleil ne tape trop fort selon le conseil de Math. C'était bien de passer du temps avec lui. Au moins, nous étions sur la même longueur d'onde. La vie sur l'île est beaucoup plus agréable lorsque celle-ci est calme, positive, mais les conflits ne seraient tarder. Au bout de quelques défaites avec de maigres provisions, le moral en feu, je n'ose à peine penser au comportement agressif que je pourrais avoir envers mes compagnons. Et non mes alliés comme certains pourraient dire, prononcer. Notre sac pratiquement vide sur les épaules et partions en direction de la jungle. J'aimais le fait de savoir que nous partions dans le vide, à l’aveuglette sans vraiment savoir ce qui nous attendrait. Nous pouvions ici s'attendre à tout mais à rien en même temps et cela rendait l'escapade encore plus excitante. Nous ne prenions pas le temps de demander aux autres de nous accompagner, de toute évidence, je n'aurais pas accepter que quelqu'un se joigne à nous. Je voulais découvrir cette partie avec mon ami de l'aventure et personne d'autre. Comme nous avions découvert ce petit bout d'île presque paradisiaque. "J'aime ce temps." dis-je à mon camarade en respirant l'air de pleine bouffée. Certes, c'était une phrase banale mais il faut toujours une phrase de ce genre pour commencer une discussion sérieuse, pourrais-je dire.

"Ah oui je comprends. Lyon n'est pas une des meilleures villes réputés pour son anti-pollution. Mais comme on dit il y a toujours pire ailleurs." Lui fis-je remarquer en un petit sourire complice. Ce dicton était réellement vrai. Toujours pire, toujours meilleur chez les autres, cela ne changera pas notre côté jaloux ou peureux en voyant certaines villes, familles, ect.. Là où je venais personnellement, nous y entendions pratiquement jamais parler et autant l'avouer, vivre dans ma petite maison là-bas est vraiment magnifique avec la forêt non loin. Je pris une bouffée d'air frais et naturel tout en fixant comme mon ami Matthieu la petite cascade que nous n'avions pas encore vu. La plus grosse était de l'autre côté. J'aimais mis baigner et approcher des jets d'eau même si ça faisait mal, la sensation forte était toujours magnifique et drôle. J'en rigolais chaque jour, chaque instant lorsque je mettais un pied dans cet endroit. "Non. Tout ceci n'est réel." lui précisais-je à sa remarque. Mais c'est vrai, ici, nous nous rendions pas compte que c'était vrai. Et j'en suis sûre que nous mettrons encore longtemps à réaliser l'endroit où nous habitions. C'était certain. Un endroit aussi paradisiaque que dangereux et c'était ça le plus magnifique. Ne pas réellement savoir quels dangers ou merveilles nous croiserons ici, sur cette île abandonnée depuis assez longtemps. Le regardant s'émerveiller devant l’œuvre faite par la nature elle-même je le réveillai de sa mélancolie en lui pinçant la main accompagner d'un léger rire en voyant sa réaction. Je ne voulais pas lui faire du mal, mais lui prouver que tout était vivant. Que sa vision ne lui jouait pas des tours. Qu'il pouvait même y toucher de ses propres mains.