De la chance, il n'en avait pas. Une bête titilla la patiente du jeune homme pendant toute la nuit, mordillements des pieds, déchirures des vêtements - le pauvre Jack était la proie d'un petit prédateur de l'île. C'est précisément cette raison, que le poussa à s'enfoncer dans la jungle pour faire la peau à l'insecte ou l'animal étant la cause de tous ses soucis. Il marchait, les oreilles pointaient vers le haut, il guettait le moindre bruit ou mouvement suspect. Dans l'une de ses mains, il agrippait un bambou qu'il avait précédemment déraciner, il s'en servait de canne pour crapahuter dans la jungle très dense. « Petit petit petit, viens voir tonton Jack. » Pas de petit petit à l'horizon, rien. Sans plus attendre, il prit une décision. Un changement de stratégie s'imposait et puis, tout cela lui rappelait un petit film d'aventure qu'il adorait. Il barbouilla son visage d'un peu de terre, comme l'aurait fait un militaire et s'enfouit dans un buisson en coin de sentier. Il écarta quelques feuilles pour avoir un bon champ de vision. Une brindille craqua. « Le jour où une bête aura raison de moi, n'est pas prêt d'arriver. » Une silhouette se dessina, c'était elle, la bête. « BANZAI ! » Oui Jack est aussi un grand fan de Bruce Lee. Il bondit sur elle et la plaqua contre sol. Ses yeux s'écarquillèrent à la vue du physique de la bête. C'était une femme de sa tribu et non le monstre des sept mers. « Hmm ... » Il chercha désespérément une excuse. Son corps étant sur celui de la jeune femme, c'était une position assez troublante. « Toi aussi, t'es arrivé tellement vite ! Je croyais que c'était un espèce d'ours mutant des îles qui venait m'attaquer ! » Macho ? Oui un peu.

Cela faisait près d’une heure que Fanny bronzait sur la plage et la faim l’envahissait de plus en plus. Fanny était bien décidée à continuer de se nourrir de fruits et de légumes seulement, jamais un aliment de nature animal n’allait toucher ses lèvres. Fanny se leva et se dirigea vers la jungle, elle n’adorait pas s’y promener, mais elle devait bien le faire si elle voulait se nourrir. Elle fit quelques pas dans la jungle à la recherche d’un arbre à fruit lorsqu’elle entendit « BANZAI ! » Fanny n’eut même pas le temps de lever les yeux en direction de la voix qu’elle se retrouva plaquée au sol. Elle crut devenir folle lorsqu’elle remarqua que le même idiot qui venait de la plaquer au sol était celui qui l’avait entrainé de force dans l’eau lors de leur arrivé. « Toi aussi, t'es arrivé tellement vite ! Je croyais que c'était un espèce d'ours mutant des îles qui venait m'attaquer ! » Fanny soupira à la fois découragé et insulté de s’être fait traitée d’ours mutant. « Et si tu arrêtais de parler et que tu te relevais ? Je n’ai pas l’intention de rester coucher dans les insectes ! » Fanny l’aida à se déplacer en plaquant ses mains contre les épaules de l’homme qui était par-dessus elle. Lorsqu’elle fut libérer, elle se releva et passa vigoureusement ses mains dans ses cheveux afin d’y enlever le plus d’insecte de d’herbe possible. Puis elle regarda le chasseur qui se trouvait à ses côtés. « Je suis pas de genre à accepter de me retrouver dans cette position sans même savoir le nom de l’autre » Fanny trouvait la situation tellement ridicule et tirée par les cheveux qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de s’en amuser, mais ça elle n’allait certainement pas le laisser paraitre. Elle ne savait même pas le nom cet homme, c’est pourquoi elle lui avait demandé.

Le regard de Jack ne se détacha pas un seul instant de la silhouette fine et majestueuse qui se présentait à lui. Il n'était pas admiratif, bien au contraire. Il l'observa avec une certaine appréhension. C'était le genre de femme qu'il ne pouvait pas voir, le genre qui passait toute la journée à bronzer sur la plage. Une sirène qui attire sa proie avec son chant mélodieux. L'opposé de Jack. « Et si tu arrêtais de parler et que tu te relevais ? Je n'ai pas l'intention de rester coucher dans les insectes ! » Le jeune homme se retira, accompagner par les mains de la belle sirène. Ils se relevèrent. Jack tapota sa tunique pour y retirer les quelques brindilles d'herbes s'y étant accrochées. Il la regarda d'un air très suspect, on aurait presque dit qu'il mijotait quelque chose. « Je suis pas de genre à accepter de me retrouver dans cette position sans même savoir le nom de l'autre » Il lui donna une petite tape amicale sur l'épaule. « Voyons, la question ne se pose même pas. » Il marqua une pause. Ses yeux s'allumèrent d'un feu hardent. « C'est moi, Jack ! Un ancien pirate qui écuma les sept me... » D'un seul coup, il s'interrompu. Un air de dégoût se dessina sur son visage. « Oh ! Nom d'une méduse tentaculaire ! Qu'est-ce que fait cette abominable horreur dans tes cheveux ? ! » Il se recula, brusquement, et montra du doigt les cheveux de la jeune femme. En faite, tout cela était une ingénieuse mise en scène. Il n'y avait rien dans ses cheveux.

« Voyons, la question ne se pose même pas. » Fanny le regarda d’un air interrogateur, dans quel monde vivait-il pour que donner une tape sur l’épaule de quelqu’un soit une pratique courante dans de telles circonstances. Fanny se demandait bien sur quel numéro elle était tombée, « C'est moi, Jack ! Un ancien pirate qui écuma les sept me... » Fanny ne peut retenir le petit sourire amusé qui s’était dessiné au coin de ses lèvres. Elle espérait réellement qu’il blaguait lorsqu’il disait qu’il était un ancien pirate, mais à le voir aller une part d’elle se disait qu’il était sérieux. Elle aurait continué ses moqueries si l’air de dégout de Jack n’avait pas retenu toute son attention. Avant même qu’elle ne lui demande ce qui se passait. « Oh ! Nom d'une méduse tentaculaire ! Qu'est-ce que fait cette abominable horreur dans tes cheveux ? » Fanny fit deux pas en arrière brusquement et elle se mit à se passer les mains dans les cheveux vigoureusement et ce après avoir lâché un petit cri de terreur. « Ne restez pas planté là et aider moi ! » Fanny avait une peur bleue des insectes et pendant qu’elle secouait ses cheveux elle priait le seigneur pour que ces mains ne touchent pas à l’insecte. Fanny regardait le sol et elle remarqua rapidement qu’il n’y avait rien qui était tombé de ses cheveux jusqu’à présent. « Est-ce que c’est toujours là ? » L’idée que Jack n’ait pu faire sa que pour la faire réagir et qu’il n’y est véritablement aucun insecte dans ses cheveux ne lui avait même pas effleuré l’esprit tellement son dégout pour ses créatures était grand.