Sujet: I don't want to lose you again. Not again ϟ Jewell Dim 2 Oct - 16:37
I don't want to lose you again. Not again
ϟ Jewell & Maël
Le soleil se couchait à l’horizon, Maël était allongé les pieds dans l’eau à admirer les couleurs de la lumière se cachant derrière les gros nuages gris et descendant peu à peu. Le noir prenait place sur cette magnifique vue, puis les pensées sur cette aventure qui s’avérait être pleine de surprises, il ne se rendait toujours pas compte de l’île sur laquelle il passerait de bon moments, ou pas d’ailleurs. Serait-il capable de garder la tête haute à tout moment, de ne pas craquer suite aux différentes épreuves physiques. Il se fichait du matériel avec lequel il rentrerait chez lui, non, le plus important et ce qu’il garderait en tête, sortant d’ici gagnant ou non. Il s’était presque endormi lorsqu’une vague plus grosse que l’autre vienne le faire sursauter, le ciel était noir mais les Guntaos n’étaient visiblement pas encore couché, il les regarde quelques instants avant de se réveiller réellement, lever une jambe, puis l’autre, avant de partir en direction des autres, ou plus en particulier d’une jolie brune un peu plus à l’écart, assise sur la plage, dos au jeune homme, l’évitait-elle, lui en voulait elle vraiment ?
Il s’approche d’elle, hésitant à l’aborder ou non, en étant pris d’une vague, non pas d’eau de mer salée cette fois-ci mais de sentiments, les mêmes qui ont pu lui venir quelques années auparavant lorsqu’il se retrouvait face à elle. Il n’avait pas oublié ce petit sourire qui pouvait faire chavirer quiconque, ce regard au fond duquel il pourrait plonger pour ne plus jamais en ressortir, de longs cheveux bruns virevoltant à la légère brise passante. Il ne se souvenait sans doute pas des différentes filles avec qui il aurait eu des « pseudos histoires d’amour » mais Jewell restait encrée en lui, même si il avait fait le con et a merdé dans l’élan des conneries qu’il aurait pu faire pendant notre jeunesse, en particulier ce pari qui a mis en péril ce lien si fort, qui s’est si vite dissipé en une longue perte de vue.
Il faisait trainer ses pieds dans le sable fin qui volait avec le vent qui se levait. Maël avait une marche hésitante, étant sûre de se faire remballer par la jeune brune, qui avait avalé de travers ce qu’il s’était passé deux ans auparavant, sans doute une des plus grosses conneries qu’il ait pu faire dans sa vie. Il s’assoit derrière elle et pose une main sur son épaule, ne savant pas dans quelle embrouille il allait se mettre. « Jewell … » Dit-il, d’une voix brisée, douce et loin d’être rassurée, ce qu’il n’était pas du tout. « Je sais ce que tu vas me dire, que tu m’en veux, que tu peux plus me voir, que tu dormiras à mon opposé total dans le campement, que tu n’as jamais détesté personne autant que tu me haïe à ce moment même mais écoutes moi, écoutes ces trois mots, je suis désolé. » mots qui sortaient réellement droit du cœur de pierre du beau brun qui sentait qu’elle serait sans doutes sa plus grande faiblesse dans le jeu, quoi qu’il se passe.
Jewell A. Turner
pseudo : Tinkerbell. bouteilles à la mer : 61 embarcation : 30/09/2011 humeur : Enjouée et motivée. localisation : Derrière toi, tu me vois ? métier : Journaliste.
Sujet: Re: I don't want to lose you again. Not again ϟ Jewell Mar 4 Oct - 20:19
Vêtue d'un short en jean abimé, et d'un simple haut noir, les pieds s'enfonçant dans le sable, les lourds cheveux bruns que soulevait le vent sur les épaules, la tête levée vers le ciel, c'est d'un air maussade que je m'assis, sur le sable, fin, et doux, en total contraste avec mes pensées, lourdes et imposantes qui régnaient maitre de mon fort intérieur. La tristesse, la nostalgie, un sentiment trop vieux et trop dur à maitriser avait refait surface, ce sentiment bien connu, qui, pourtant, m'était d'une certaine façon étranger. La souffrance aussi, une souffrance principalement psychologique, qui est bien connue pour être plus douloureuse que la souffrance physique. Maël, ce prénom revenait sans cesse me hanter, après des années passées à essayer de l'oublier, tout refaisait surface bien trop vite. J'étais blessée, dans mon égo, mais aussi dans mon coeur, je m'étais fait la promesse de ne plus jamais aimer un homme comme je l'avais aimé lui, et de ne plus jamais m'ouvrir à lui. Oui, cette part en moi criait, pleurait, souffrait de le revoir, j'aurai voulu m'enfuir, loin d'ici, loin de lui, mais c'était impossible, et c'était cette faiblesse, cette impuissance à lui faire face qui me brisait. Pourquoi était-ce si dur de ce retrouver devant lui ? L'homme qui jadis vous aviez si profondément aimé ? L'amour de toute une vie.
Tout vous rappelait, vous confrontait instantanément à ce passé partagé à deux. Le ciel, sans nuage qui vous permettait de voir les étoiles d'une façon presque illusoire, vous donnant l'impression de pouvoir les attraper, les toucher du bout des doigts. Vous rappelant ce temps, où, tout les deux, vous alliez camper dans le jardin de vos parents, ou, lors de colonies, auprès du feu de bois, à essayer de reconnaitre les constellations qui s'y trouvaient. Riant aux éclats lorsque l'un voyait des choses que l'autre ne pouvait pas. Pourquoi tant de haine aujourd'hui ? Pourquoi tant de distance entre deux êtres qui se complétaient ?
Les choses avaient changées, et j'en voulais à cet homme comme personne, il m'avait reniée, rejetée et humiliée. L'homme qui se disait être mon ami. Je n'y croyait plus, je ne voyait plus rien de bon en lui. Rien que mensonges et trahisons. Il s'était joué de moi et de mes sentiments, qui pourtant étaient réels, bien trop réels.
Des pas se faisaient entendre derrière moi, et se rapprochaient lentement, comme si la personne en question redoutait de venir. A cet instant, je fermai les yeux, priant pour que ce soit n'importe qui, pourvu que ce ne soit pas lui. « Jewell … ». L'entendre prononcer mon nom, et poser sa main sur mon épaule, comme autrefois, me procura frissons, sa voix, virile, et pourtant si belle et douce. Je l'aimais encore, malgré moi, envers et contre tout, le nier était inutile. J'avais tant essayé de l'oublier, tous mes efforts étaient vains, il faisait parti de moi, et toute résistance était impossible. J'étais affreusement faible, me dérobant entièrement face à lui. J'avais beau me tenir droite et fière, je tremblais intérieurement. « Je sais ce que tu vas me dire, que tu m’en veux, que tu peux plus me voir, que tu dormiras à mon opposé total dans le campement, que tu n’as jamais détesté personne autant que tu me haïe à ce moment même mais écoutes moi, écoutes ces trois mots, je suis désolé. » Comment le croire à présent ? Comment savoir si dans ces mots se cachait une part de vérité ? Comment ? Il avait raison, je lui en voulait, mais jamais je ne pourrais le haïr, jamais je ne pourrais haïr l'homme que j'aime, même si la souffrance avait été trois fois pire qu'elle ne l'était. Je l'aimais contre toute volonté.
« Qu'est ce qui te fait croire que je t'en veux ? Tu n'as jamais cherché à me revoir, je t'ai oublié, Maël, et ma rancune a disparue. Tu n'es plus rien pour moi. Rien qu'un homme comme les autres... » Soufflais-je, lasse, lui mentant, à lui comme à moi. En le lui disant, j'espérais intimement me persuader que cela était vérité. Mais il n'en fut rien.
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